P. Figeac commençait pas une impressionnante liste d'utilisation du mot laïcité et soulignait que l'on avait là un mot valise. Mais il faut revenir à sa naissance pour en comprendre toute la richesse.
B. Tarreau rebondissait en rappelant l'histoire depuis le siècle des lumières, la place de la Raison et le passage par la Révolution qui n'aboutit à la République qu'en 1870. La trentaine d'années qui suivirent vit l'éclosion des grandes lois sur l'instruction publique, la liberté d'association et la séparation des églises et de l'Etat. Mais ce n'est qu'après la 2eme guerre mondiale que l'on trouve un apaisement.
P. Figeac soulignait alors les interpellations de la laïcité depuis une trentaine d'années dans le fonctionnement des cantines, des cimetières, des associations cultuelles et de l'émergence de problèmes spécifiques liés à la place de l'Islam dans notre société.
B. Tarreau incitait le public à relire le début de la loi de 1905 et revenait plusieurs fois sur les revirements des procès liés au licenciement d'une animatrice voilée de la crèche Baby-Loup. Il soulignait les similitudes des débats français de 1905 avec la situation tunisienne actuelle. ll présentait très brièvement la journée du 3 octobre à Agen sur la laïcité aujourd'hui.
Le débat ensuite réinterrogeait les pertes actuelles de sens, particulièrement chez les jeunes et les mettait en parallèle avec les difficultés économiques et l'incertitude du lendemain. La laïcité ne doit-elle pas aussi réaffirmer haut et fort ses valeurs ?
Les participants en se dispersant souhaitaient qu'une projection du film la Séparation qui met en scène les débat parlementaires de 1905 puisse avoir lieu pour reprendre le débat.